La nuit est tombée, j’ai voulu la cueillir, elle m’a ri au nez. Le soleil s’est allongé près de moi, il a déposé une immense intimité. Sur l’herbe fraîche je goûte enfin à ce délicieux moment satin, où seule la rosée tendrement parfumée viendra effleurer mon doux rêve éveillé.
Dans les cœurs les plus tourmentés, les plus blessés, désabusés, se trouve encore un espace de paix, inaltérable et si discret. Rien ne peut effacer vos solitudes, vos cris muets. Vous êtes un homme ou bien une femme, chaque seconde la vie vous gagne.
Mes yeux sont tournés vers l’immensité, bel univers fait de mystères, où chaque étoile courtisera mes émotions et mes émois. Le cœur qui bat en ma poitrine cherche le repos, la guérison... Aucune angoisse, aucune souffrance n’entamera sa perfection.
Je pénètre dans un espace calme et découvre le sens de la vie, je me promène sur Orion, et glisse mon âme auprès de Cassiopée. Je découvre un Grand sentiment d’appartenance à l’Univers, une libération de mon amour que je constelle en Voie lactée. Mon Dieu, quel bonheur ! À faire frémir tout un cortège de fleurs, belles en couleurs! Mon esprit devient Stradivarius, il vibre en douceur, en harmonie, sous l’archet invisible d’un musicien Divin.
Tout ce que j’ai aimé est rassemblé ici, toutes les joies, tous les bienfaits, rien n’est perdu, tout est permis. La tête me tourne... Je suis si proche des étoiles... Aucun mal ne peut subsister dans cette éblouissante lumière, halos et voiles sont mes secrets, c’est un vertige beau et muet.
La nuit velours m’enveloppe soudain, tout ce qu’elle touche devient dessein, elle pleure cette fois sur mon destin et m’offre son cœur de miel parfum. Douces étoiles scintillent en moi, larmes d’espoir sur vague demain. Mon esprit s’est égaré, coupé du monde, j’ai enfin trouvé la félicité.
La douceur des pétales est mon jardin secret, un somptueux univers me fait revivre, il domine le temps, inspire, expire mes mots, tendrement. Moments de grâce partagés, le corps et l’âme sont en résonance... Des ondes délicates de beauté m’enveloppent d’un amour infini.'
- Sophia Sherine Hutt
(Le sceau des Anges - Plénitude Céleste p27)
EDiLiVRE.COM