© T.Zoher PhotoGraphie - Jama Masjid / Old Delhi / Heure des ablutions avant la prière / Inde 2014 -
La haine, la peur sont des métastases de l’ignorance, cette gangrène déploie ses tentacules disgracieuses tout azimut. Induisant une incroyable méconnaissance collective de ce qu’est véritablement l’islam et la pensée musulmane. Les spectres de la stigmatisation, de l’amalgame sont latents.
Conviez le mouvement de la vie dans vos sentiments.
Si seulement nous pouvions reconnaître la sagesse lorsqu’elle nous tend un sourire timide. Après tout, l’existence ne demande que peu à chacun d’entre nous. Nous croiserons, sur notre sentier, des signes qui nous aideront ou nous libéreront à condition de savoir les reconnaître.
Le véritable sage poursuit inlassablement sa ligne de conduite, sachant qu’il est vraisemblablement présomptueux de se prendre pour un philosophe. Les épreuves sont là pour le faire mûrir et progresser. Le sourd et l’aveugle, quant à eux, se heurtent sans cesse aux mêmes aléas. Ils portent sur eux le masque de l’idiotie, jusqu’à ce qu’ils réalisent que l’essentiel est de faire un travail sur eux-mêmes.
Je vais vous relater avec pudeur quelques étincelles de jeunesse. Laissez-moi vous inviter à entrevoir ces pensées à la fois joyeuses, fraîches, mélancoliques et émouvantes, qui viennent ponctuer et saluer le troisième millénaire. Laissez- moi m’adresser à vos vérités d’humains, laissez-moi dire à vos fragilités et faiblesses humaines qu’elles ont le droit d’exister et de suinter avec grâce.
Donnez-moi votre définition de la liberté. Je devinerai probablement en vous un mendiant de vérité que l’on tente de broyer pour le déposséder de son héritage Divin, le réduisant ainsi à un ordinaire tas de gravats juste bon pour le fossé de l’oubli. Et ceux qui se proclament totalement libres sont en réalité les étincelles vagabondes d’un fabuleux système solaire. La liberté peut paraître effrayante, elle est aussi source de nombreuses bévues.
Dans le lac de l’ignorance de notre ignorance, l’âme se mire.
Qu’est-ce-que je vois à l’extérieur de moi? J’observe tout ce dont je n’ai pas pris conscience. Je regarde en face tout ce que je réfute, tout ce que je n’intègre pas, tout ce que je n’ai pas pardonné et par conséquent libéré. Ce que je discerne avec une acuité particulière chez mon prochain n’est en réalité que mon propre reflet.
Le savoir, les connaissances universelles sont à mes yeux le début de la sagesse. Celui ou celle qui sait n’affiche pas ses connaissances avec ostentation ; car il a tout simplement compris l’immense étendue de tout ce qu’il ne sait pas et de tout ce qui lui reste à apprendre et à comprendre.
- Sophia Sherine Hutt
(Extrait tiré de Najoua p37 - Avant-propos / Eaux claires Sourires)
Éditions Edilivre.
Saint-Denis.
Collection classique.