30 janvier 2021
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Le pressentiment du réel est une brillante danse, quelque chose comme un écho de lumière qui se donne à goûter, à entendre, qui se sécrète presque involontairement.
Dans l’univers, tout semble avoir été envisagé pour un bal éternel, une perspective sacrale d’où vivants et défunts se racontent des accomplissements et le mystère des choses
mille fois millénaires.
Nous sommes immergés dans des trompe-l’œil, le monde terrestre est signé par l’injustice, la violence, l’orgueil.
Nous sommes des constructeurs d’absurdités, des bâtisseurs d’imaginaires, de fictions et de fables auxquelles nous croyons dur comme fer.
Parfois, au sein même de l’absurde : une page blanche, puis une grâce, un espoir, une obscure clarté, un sursaut de l’enfance perdue.
Et, ce qu’il y a de plus aérien et pétillant en soi n’essuie aucun reproche.
En dehors de la chair et de ses convoitises, il y a ceux qui ont pris conscience du miracle d’avoir une part du ciel en eux, ils sont ceux qui, aux cimes des montagnes de l’esprit, continuent à vivre à contre-courant, à jouer tels des gamins qui portent en eux tant de rires.
Ils s’amusent à reconquérir un rayon de soleil en eux-mêmes, ils jouent à se leurrer.
- Sophia Sherine Hutt
(Et un pur esprit passa...)