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29 juillet 2013 1 29 /07 /juillet /2013 23:46
*Photo http://500px.com/photo/6229588 India-Gange

*Photo http://500px.com/photo/6229588 India-Gange

La beauté n'est pas une fantaisie, elle possède le sens éternel de la réalité. Les faits qui causent l'abattement et la tristesse ne sont qu'une brume, et lorsqu'à travers cette brume la beauté perce çà et là, nous comprenons que la Paix est vraie, et non le conflit, que l'Amour est vrai et non la haine, et que la Vérité est l'Unité et la non la multitude disjointe.


~ Rabindranàth Tagore

(La religion du Poète)
 

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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 22:43
*Walther Illner Porträt Rabindranath Tagore / Wikimedia

*Walther Illner Porträt Rabindranath Tagore / Wikimedia

Le temps que prend ma course est long ; la route est longue.
Je suis sorti sur le char du premier rayon de lumière, et j’ai poursuivi mon voyage à travers les solitudes des mondes, laissant ma trace sur mainte étoile.
C’est le parcours le plus distant qui m’approche le plus de Toi, et la modulation la plus détournée est celle même qui mène à la parfaite simplicité de l’accord.
Le voyageur doit frapper à toutes les portes avant de parvenir à la sienne;
il faut avoir erré à travers tous les mondes extérieurs pour atteindre enfin au tabernacle très intime.
J’ai laissé mes yeux longtemps s’égarer au loin, avant de les fermer et de dire : Tu es ici !
Cette interrogation, cette attente, se fond dans les larmes d’un millier de fleuves et submerge le monde sous le flot de cette certitude : Je suis.



~ Rabindranàth Tagore

(L'Offrande lyrique *12)

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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 22:56

TAGORE, Rabindranath - L'Offrande lyrique (I à VII)...Ecoutez, suivez la lecture...

I

 

Tu m’as fait infini, tel est ton plaisir. Ce frêle calice tu l’épuises sans cesse et le remplis sans cesse à neuf de fraîche vie.
Cette petite flûte de roseau, tu l’as emportée par les collines et les vallées et tu as soufflé, au travers, des mélodies éternellement neuves.
À l’immortel toucher de tes mains, mon cœur joyeux échappe ses limites et se répand en ineffables épanchements. 
Tes dons infinis, je n’ai que mes étroites mains pour m’en saisir. Mais les âges passent et encore tu verses et toujours il reste de la place à remplir.

 

II

 

Quand tu m’ordonnes de chanter, il semble que mon cœur doive crever d’orgueil ; et je regarde vers ta face, et des pleurs me viennent aux yeux.
Tout le rauque et le dissonnant de ma vie fond en une seule suave harmonie — et mon adoration éploie les ailes comme un joyeux oiseau dans sa fuite à travers la mer.
Je sais que tu prends plaisir à mon chant. Je sais que, comme un chanteur seulement, je suis admis en ta présence.
Mon chant largement éployé touche de l’extrémité de son aile tes pieds que je désespérais d’atteindre.
Ivre de cette joie du chanter, je m’oublie moi-même et je t’appelle ami, toi qui es mon Seigneur.

 

III

 

Mais comment toi tu chantes. Maître, je l’ignore ! Et j’écoute toujours dans l’éblouissement silencieux.
La lumière de ta musique illumine le monde. Le vital souffle de ta musique roule de ciel en ciel. 
Le flot sacré de ta musique à travers les digues de pierre se fait jour et se précipite.
Mon cœur aspire à se joindre à ton chant, mais s’efforce en vain vers la voix. Je parlerais... Mais aucun chant ne se forme de mon langage et je me lamente confus. Ah ! tu as fait mon cœur captif, Maître, dans les lacs infinis de ta musique.

 

 

IV

 

Vie de ma vie, toujours j’essaierai de garder mon corps pur, sachant que sur chacun de mes membres repose ton vivant toucher.
Toujours j’essaierai de garder de toute fausseté mes pensées, sachant que tu es cette vérité qui éveille la lumière de la raison dans mon esprit.
Toujours j’essaierai d’écarter toute méchanceté de mon cœur et de maintenir en fleur mon amour, sachant que tu as ta demeure dans le secret autel de mon cœur.
Et ce sera mon effort de te révéler dans mes actes, sachant que c’est ton pouvoir qui me donne force pour agir.

 

V

 

Je te demande en grâce, permets qu’un instant je me repose à tes côtés. Les œuvres que j’ai entreprises, je les finirai par la suite. 
Privé de la vue de ta face, mon cœur ne connaît ni repos, ni répit, et mon labeur n’est plus qu’une peine infinie dans un illimité désert de peine.
Aujourd’hui l’été est venu à ma fenêtre avec ses murmures et ses soupirs et les abeilles empressées font la cour au bosquet fleuri.
Voici l’heure de la quiétude et de chanter, face à face avec toi, la consécration de ma vie, dans le silence de ce surabondant loisir.

 

VI

 

Cueille cette frêle fleur, prends-la vite! de crainte qu’elle ne se fane et ne s’effeuille dans la poussière. 
S’il n’y a point place pour elle dans ta guirlande, fais-lui pourtant l’honneur du contact douloureux de ta main ; cueille-la. Je crains que le jour ne s’achève avant que je ne m’en doute et que le temps de l’offertoire ne soit passé.
Bien que sa couleur soit discrète et que timide soit sa senteur, prends cette fleur à ton service et cueille-la tandis qu’il en est temps.

 

VII

 

Mon chant a dépouillé ses parures. Je n’y mets plus d’orgueil. Les ornements gêneraient notre union ; ils s’interposeraient entre nous, et le bruit de leur froissement viendrait à couvrir tes murmures.
Ma vanité de poète meurt de honte à ta vue. Ô Maître-Poète ! je me suis assis à tes pieds. Que seulement je fasse de ma vie une chose simple et droite, pareille à une flûte de roseau que tu puisses emplir de musique.

 

 

~ Rabindranàth Tagore

(Offrande Lyrique)

 

 

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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 19:25
*Photo T.Zoher parc de Bercy...

*Photo T.Zoher parc de Bercy...

Je te demande en grâce, permets qu’un instant je me repose à tes côtés. Les œuvres que j’ai entreprises, je les finirai par la suite. 
Privé de la vue de Ta face, mon cœur ne connaît ni repos, ni répit, et mon labeur n’est plus qu’une peine infinie dans un illimité désert de peine.
Aujourd’hui l’été est venu à ma fenêtre avec ses murmures et ses soupirs et les abeilles empressées font la cour au bosquet fleuri.
Voici l’heure de la quiétude et de chanter, face à face avec Toi, la consécration de ma vie, dans le silence de ce surabondant loisir.



~ Rabindranàth Tagore 

(L'Offrande Lyrique) 

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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 21:58
Quand le cœur est dur et desséché...R.Tagore

Quand le cœur est dur et desséché, descends sur moi dans une averse de clémence.

Quand la vie a perdu sa grâce, viens à moi dans une explosion de chant.

Quand l’œuvre de tumulte élève de toutes parts son vacarme, m’excluant d’au-delà, viens à moi, Seigneur du silence, avec Ta paix et Ton repos.

Quand mon cœur misérable gît, captif, tapi dans un coin, enfonce la porte Roi, et viens dans le cérémonial d’un roi.

Quand le désir aveugle mon esprit avec son mirage et sa poudre, Toi, saint Unique, Toi vigilant, viens dans Ton éclair et Ta foudre.

 

When the heart is hard and parched up, come upon me with a shower of mercy.

When grace is lost from life, come with a burst of song.

When tumultuous work raises its din on all sides shutting me out from beyond, come to me, my lord of silence, with thy peace and rest.

When my beggary heart sits crouched, shut up in a corner, break open the door, my King, and come with the ceremony of a king.

When desire blind the mind with delusion and dust, O thou holy One, thou wakeful, come with thy light and thunder.

 

~ Rabindranàth Tagore (Offrande Lyrique / Gitanjali)

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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 21:57
*Arbre et Lumière Photographie T.Zoher Parc de Bercy.

*Arbre et Lumière Photographie T.Zoher Parc de Bercy.

Chacun, dans la vérité de son être, aspire à s'unir en un lien d'Amour au Créateur des mondes.

~ Rabindranàth Tagore 

 

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 23:30
*Photo T.Zoher

*Photo T.Zoher

Ceci est ma prière vers toi, mon Seigneur – frappe, frappe à la racine cette ladrerie dans mon cœur.
Donne-moi la force de supporter légèrement mes chagrins et mes joies.
Donne-moi la force de rendre mon amour abondant en services.
Donne-moi la force de ne jamais désavouer le pauvre ni plier le genou devant le pouvoir insolent.
Donne-moi la force d’élever mon esprit loin au-dessus des futilités quotidiennes.
Et donne-moi la force de soumettre ma force à Ta volonté avec amour.


 

This is my prayer to thee, my lord – strike, strike at the root of penury in my heart.
Give me the strength lightly to bear my joys and sorrows.
Give me the strength to make my love fruitful in service.
Give me the strength never to disown the poor or bend knees before insolent might.
Give me the strength to raise my mind high above daily trifles.
And give me the strength to surrender my strength to thy will with love.


~ Rabindranàth Tagore

(L'offrande Lyrique - Gitanjali .36)

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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 20:42

Ne pensons pas que le fait de lâcher prise conduise à un appauvrissement de l’être, à une forme d’aridité intérieure.
C’est pour parvenir à un plein épanouissement qu’on s’allège de jour en jour.
La vérité des choses ne nous apparaît que si nous prenons du recul par rapport à elles. Le fœtus, dans la matrice, ne connaît pas sa mère; sa présence ne lui devient sensible qu’à la naissance, quand, le cordon ombilical coupé, il commence son existence autonome.
Nous aussi, nous devons quitter un jour la matrice du monde, où nous nous abritons trop longtemps, afin de jaillir enfin à la liberté.
Alors seulement, nous découvrirons notre univers et nous saurons le rendre nôtre, car rien en lui ne nous maintiendra plus captifs.
Nous cesserons de vivre, tel l’embryon aveugle, enclos dans nos limites et ignorants du monde au-delà.
A ce moment, nous prendrons consciemment possession de notre héritage. Quiconque demeure prisonnier des rets de ce monde n’en est pas l’habitant réel.
Seul l’habite vraiment celui qui, ayant su s’en libérer, apprend à le faire sien au lieu d’être possédé par lui.
Celui-là seul peut se sentir partie intégrante de la Création…



~ Rabindranàth Tagore (La demeure de la paix p44 -Lâcher Prise-)

*Photo I Was Here www.flickr.com/photos/tobago_pictures

*Photo I Was Here www.flickr.com/photos/tobago_pictures

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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 20:31
Un pressentiment, en des instants fugitifs...R.Tagore

[...] Chacun est entouré de barrière qui le séparent d'autrui, comme l'oisillon dans sa coquille qui, bien qu'ayant reçu le don de vie, n'est pas encore né à la lumière du jour.
Pour l'homme, émerger de la coquille qu'est la conscience, c'est naître à l'Esprit.
C'est ce qu'on appelle la " Seconde Naissance " : la naissance à la Réalité au cœurs des choses, l'entrée dans l'Essence cosmique inhérente à toute forme de vie. Comme l'oisillon qui, dès sa venu au monde, se sent tout entier enveloppé dans les grandes ailes maternelles, l'homme né à l'Esprit se sent embrassé par le Tout.

Tant qu'il n'a pas fait éclater sa coquille, il peut difficilement concevoir quelle plénitude, qu'elle joie indicible, connaît l'âme ainsi libérée; cependant, n'en reçoit-il pas comme un pressentiment, en des instants fugitifs ?


~ Rabindranàth Tagore

(La demeure de la Paix)

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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 10:47
*Photo http://500px.com/photo/33149311

*Photo http://500px.com/photo/33149311

Lorsqu’un homme commence d’avoir une vision plus vaste de son vrai moi, quand il se rend compte qu’il est beaucoup plus qu’il ne paraît être actuellement, il commence à prendre conscience de sa nature morale. Sa perspective de la vie change nécessairement, et sa volonté prend la place de ses désirs. Alors surgit le conflit entre l’homme inférieur et notre homme supérieur, entre nos désirs et notre volonté, entre notre avidité pour les objets qui intéressent nos sens, et le but qui est au fond de notre cœur.

~ Rabindranath Tagore
 

 

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Présentation

  • : Ma quête du soi et du non Moi...
  • : Un lieu de vie vers la lumière de soi et du non Moi, un passage où je partage mes textes, mes citations au fil de mes lectures, de mes balades, mes photos et photos de la toile. Un voyage de l'esprit sur la toile, à travers les êtres, les âmes, et le mystère au fil des jours, de tout ce qui m'inspire, me guide, me touche, m’éveille dans ces chemins de l'existence, en cette vie, dans cet Univers Extraordinaire, que nous partageons tous sous un même toit, Le Ciel...
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'Quand le rideau se lévera, tu verras que nous ne savions rien, ni toi, ni moi.'

- Omar Khayyam -

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Vous êtes tel que je le veux : Faites de moi celui que vous voulez...

-Ali Ibn Abû Taleb-